lundi 26 octobre 2015

Première semaine à Barcelone ; ou « Les copains d'abord ».



Voici donc Liane à Barcelone depuis une semaine. Et comme le sous titre le suggère, cette semaine à été marquée par la présence de mon ami d'enfance Pieter et sa famille, Anastacia et Lukas, tout droit venus de La Haye. Le tourisme c'est limité pour moi à une visite du parc Guëll, le fameux parc aménagé par architecte Gaudi, la signature locale, et une randonnée impromptue au Tibidabo, sommet le plus élevé de Barcelone, couronné par une église et un parc d'attraction.

Le parc Guèll
Comme son nom l'indique

Tibidabo, un lieu accueillant.

Tibidabo, authentique parc d'attraction d'époque. "L'avion" date de 1928.



Cet aspect « convivial » du voyage en voilier est un pour moi essentiel. Comme tout « chez soi », il est nécessaire, à mes yeux, d'ouvrir sa porte aux amis de passage, sans oublier la famille. Démarche naturelle, dont la logique se renforce lorsque le but d'un voyage est la découverte et le partage. Et donc le partage de la découverte. Plaisir d'être ensemble. Auquel s'ajoute le plaisir du séjour touristique

La famille n'est pas en reste. Pieter en remontant vers ses foyers me remonte à Toulouse, ou j'ai stratégiquement positionné ma voiture. Il en profite pour faire un crochet en Andorre, qu'il ne connait pas. Nous en profitons pour rôtir au soleil d'une terrasse judicieusement exposée Sud-Ouest et abritée du vent. Et non, pas de razzia consumériste « hors taxe ». Une autre fois peut-être.

Sandwich à la chair à saucisse de boeuf. Gastronomie néerlandaise. Et c'est bon.
En flagrant délit !

Le col de Puymorrens


La semaine qui vient sera placée sous le signe des vacances scolaires, ce sera donc un moment de partage et de découverte pour mes enfants.

De Toulouse, je prend en stop « derstefan », un jeune allemand voyageur.
Merci pour votre intérêt et à bientôt.

mercredi 21 octobre 2015

Sète - Barcelone.


Je vous annonçais fièrement jeudi dernier sur FB mon départ pour Barcelone. Car je croyais le bateau prêt - je l'ait même écrit dans le post précédent. Je me croyais prêt. En fait, le bateau était plus prêt que son capitaine. C'est pourquoi je ne suis arrivé que le dimanche 18 octobre à 00h15 à Barcelone. Parce qu'il y a eu « faux départ ».
Jeudi 15, je compte sur une fin de mistral pour être poussé à la voile vers le Sud. Force 5 à 6, avec rafales. Et je ne prépare pas les voiles comme il faudrait, par pur excès de confiance en moi et en Liane. Entre autre. Résultat : cinq heures de bagarre dans une mer démontée, un pare batte perdu, et un demi-tour vers Sète

Faux départ...

Le lendemain matin, je règle tout ce qui n'allait pas, que j’avais négligé en fait.
Et cette fois départ pour de bon vers 17h00. Sans vent. Et donc au bilan presque 32 heures de moteur pour parcourir les 167 miles séparant Sète de Barcelone. Mais 32 belles heures en mer, dont une nuit complète. Navigation de nuit qui finalement est probablement plus simple que de jour. Et qui offre, outre une voute céleste somptueuse car le temps était clair et le étoiles au rendez-vous, la magie scintillante des algues phosphorescentes qui passent sous le bateau pour fuir dans le sillage. L'enchantement toujours renouvelé d'un lever de soleil au grand air, que même le ronron du moteur ne parvient à gâcher. Et quelques bonnes heures de lectures.

Au large du Canigou.

Une mer d'huile...

Ambiance dans le cockpit.

Aux approches de Barcelone.

Arrivée à Port Forum peu après minuit. Et une première journée à Barcelone qui justifie largement les heures passées au moteur.

L'itinéraire...

Oui, nous sommes bien le 18 du mois d'octobre.
 Merci pour votre intérêt et à bientôt. 

NB: les lectures :
Imaqa, une aventure au Groenland de Flemming Jensen. Sensible, drôle et intelligent. 
Le tour de France, exactement de Lionel Daudet. La narration du Dodtour. Et le teaser du film.

lundi 19 octobre 2015

Lettre de Sète


L'escale à Sète arrive à son terme. Trois jours pour finir de préparer le bateau, configurer le téléphone satellite, racheter un pavillon de courtoisie au couleurs de l'Espagne, et , last but not least, faire le bidon de survie. Mais l'escale à Sète n'était pas uniquement motivée par des considérations purement techniques. Sète est une belle ville, une des rares villes maritimes en France, une ville de culture et méritait donc une visite. Et quelques photos par la même occasion.

Sète, une ville maritime vue du mont Sainte Clair (sans "e")


A la croisée de la Méditerranée et de l'étang de Thau, port de commerce et de pêche actif, Sète reste une ville qui conserve un cachet indéniable, escale touristique sans s'être toutefois complètement « muséïfiée ».

Le phare du môle St Louis, la jetée et le port de plaisance.

L'étang de Thau et Bouzigues. Oui, les huitres sont dans les casiers que l'on voit au fond.


Il m'est agréable d'aller me promener le long des quais, dans les ruelles de la ville haute, monter au Mont Sainte Clair et de se perdre à la Pointe Courte. Car il y un mélange unique dans cette cité de taille modeste, une sorte de Marseille en réduction. C'est probablement l'expression de son caractère maritime, très marqué. La ville est sillonnées de canaux, les bateaux sont à quai en plein centre ville, et surtout, fait rare en France, il y a une série de ponts tournants ou levis qui permettent aux navires de toutes hauteurs de traverser la ville et de rejoindre l'étang de Thau. La norme en France, pays de paysans, est plutôt la soumission du maritime aux impératifs terrestres. Un exemple parmi tant d'autres, le Rhône, navigable jusqu'après Lyon, mais dont les ponts sont relativement bas, le premier obstacle étant le pont de la voie rapide entre Arles et Nîmes. Mais point de cela à Sète. La circulation s’arrête sagement au feux rouges, laisse passer les bateaux, pour reprendre ensuite son mouvement perpétuel. 



Je connaissais déjà Sète et donc le centre d'art contemporain du Languedoc-Roussillon, le musée Paul Valéry et le cimetière marin n'avaient plus de secrets pour moi. La durée finalement assez courte de l'escale ne me permettait pas d'y retourner. Pas non plus de visiter le musée de l'art brut, l'espace Brassens ou le musée de la mer.

Le cimetière marin.

Une propriété sur le Mont Ste Clair.

Agde et l'étang de Thau.

Mais, chemin faisant vers la pointe Courte, à l'occasion d'une pause café bien méritée, je rencontre Robert et Mijo, amarrés là, sur le quai, au pied des tables du bistrot. Ils sont les fiers capitaines du « Cayrol », barque de poste du canal du midi de 1818, construite à l'identique d'après les plans de l'époque par Robert lui-même. Chaleureux, accueillants, passionnés et passionnants, Robert parle du canal du midi en authentique amoureux. Mijo, artiste peintre, me suggère d'assister à la lecture de poèmes qu'une association organise ce jour à bord. Une heure et demie d'expression relâchée, de talents trop longtemps contenus, bridés, inutilisés. Mais aussi un bon moment entre soi, de partage et de plaisir d'être ensemble.Une belle rencontre, merci à eux deux pour ce beau et bon moment.

Robert, le fier constructeur et capitaine du "Cayrol".

Mijo en action.


Merci pour votre intérêt et à bientôt.

mercredi 14 octobre 2015

La trace du parcours

Voici la trace GPS de la première étape, Port Camargue - Sète. Départ demain matin pour Barcelone.

Merci de votre intérêt et à bientôt.

lundi 12 octobre 2015

Pour le blog aussi c'est parti !

Par la même occasion, le blog aussi démarre. La loi du genre exige de la régularité. Pour qu'un blog soit lu, et surtout suivi, il faut que les publications soient régulières. Peu importe la fréquence. Mais régulièrement. Et bien Liane_project se conformera à la loi des blogs de voyage à la voile, c'est à dire qu'il ne sera pas très régulier. On tachera d'assurer au moins un post par semaine, le lundi par exemple. Et donc vous serez prévenus lorsque le programme de navigation ne permettra pas de tenir ce rythme. En revanche, il n'est pas exclu qu'entre deux lundis, il y ait quelques posts qui se glissent subrepticement dans cette belle régularité...

Merci de votre intérêt et à bientôt !

Ca y est, c'est parti !

Après deux bonnes semaines de retard, au bas mot, et deux heures et demie aujourd'hui, ça y est, c'est parti.
Quatre heures de navigation sur une mer d'huile, sous un beau soleil et une température très agréable. Revers de la médaille, il n'y avait pas de vent. Enfin pas assez pour les 12 tonnes de Liane. Donc quatre heures de moteur. Pour un grand voyage à la voile, c'est pas l'idéal. Mais c'est pas grave, je suis parti. Enfin.

En réalité, le départ est l'aboutissement de multiples autres départs. Intellectuellement, j'étais déjà en mouvement depuis plusieurs mois.
Et tout cela abouti au "départ". Au vrai, au seul. Celui ou l'on sait que l'on ne reviendra pas avant longtemps. Celui ou l'on solde son compte au chantier. Celui ou l'on remet son passe du port. Celui qui rassemble spontanément tous les copains de ponton. Celui pour lequel la gorge est nouée.

Certes, Port Camargue - Sète n'est pas une navigation de grande ampleur. Ça tiendrai plutôt du saut de puce. Qu'importe. C'est parti.
Un saut de puce ça sert à se remettre dans le bain. A reprendre les vieux réflexes. A tester l'ensemble des nouveautés, réparations et autres changements survenus depuis la précédente navigation.
Mais sert surtout à mettre en mouvement. Et mettre en mouvement, c'est l'essentiel dans la concrétisation d'un projet. Encore plus d'un projet de voyage.
Donc ça y est, c'est parti.

Merci de votre intérêt, et à bientôt !