lundi 22 février 2016

Hommages.


La famille est réunie sur Liane le temps des vacances. Et nous sommes donc au rythme « enfant ». J'en profite donc pour vous faire partager un certain nombre de lectures , vidéos et sites qui ont d'une façon ou d'une autre nourris ce projet de voyage.
Et remercier les femmes et les hommes qui en sont les auteurs pour avoir partagé leurs savoirs, conseils et émotions positives. Certains sont très connus. D'autres connus mais à redécouvrir. D'autres de parfaits « inconnus » au sens médiatique du terme, et qui n'en méritent pas moins eux aussi leur part de gratitude.

Pourquoi croire en soi et ses rêves ?
Chase Jarvis, photographe américain qui au-delà de la promotion de ses talents, rayonne d'énergie positive. De sa passion pour le ski et la photo, il en a fait un métier. De son talent de communicateur et de pédagogue, il en a fait une entreprise. C'est simple, bien fait, sympa, sans prétention. Et ça se regarde avec plaisir.

Mais d'autres aussi, aventurier, voyageurs, et autres phénomènes qui ont eu le bon goût d'écrire, de raconter, de filmer. En vrac: SylvainTesson et Alexandre Poussin. Patrice Franceschi. Bernard Ollivier et sa marche vers la Chine. L'équipe de Solidream.

Pourquoi en voilier ?
L'idée est venue progressivement. Etant né dans une famille pas vraiment orientée vers l'élément liquide, je ne dois cette passion qu'a moi même. Aucun déterminisme externe dans cette affaire. Mais une suite de lectures, de rencontres. Tout a commencé un été ou, faisant la nounou à la maison, je decouvrais sur internet les carnets de voyages de tour du mondistes, des voiliers "Gateway" et "Ouma" . Et là l'idée à germée. Puis la conférence de Carlo Oremmia et Elisabeth Eorhdeg dans mon bar restaurant préféré de Bruxelles, le Cercle des voyageurs. Leur présence, leur authenticité, leur simplicité m'ont parlé.
J'ai donc ensuite lu le célèbre et incontournable « Mettre les voiles » d'Antoine. Au delà du contenu pratique, très riche et utile, l'esprit, le ton m'ont séduit. Et puis quelques navigations sur internet :
Le voyage de noce d'un couple américain sur un catamaran "Honeymoon" le bien nommé: Virginie – Australie. Je le recommande en cas de coup de blues.
Et puis Laurent Chabot, un français qui a commencé par un tour de l'Atlantique sur un 7m, avant de poursuivre par une trans – pacifique avec un bateau plus grand et un équipage sympa.
Et bien sûr les suisses du voilier Chamade, anciens journalistes à la radio Suisse romande et dont les voix ont bercer mon enfance. Qui ont eu le bon goût de voyager essentiellement dans le grand nord. Autre pôle dans mon imaginaire.


Pourquoi le grand nord ?
Pour la beauté qui se cache derrière l'obstacle du froid. Il y a une dizaine d'année, je voyageais en cargo et emportais avec moi deux volumes de «Hummock», la somme de connaissance fouillée, intelligente et sensible de Jean Malaurie. Jean Malaurie est un ethnologue français spécialiste du grand Nord. Qui a su faire passer son amour de ces régions et de ses peuples. Et puis, l'altitude en moins, le grand Nord ressemble fortement à ces paysages de haute montagne qui me sont chers. Froid, immensité blanche, milieu difficile, qui se mérite, mais dont la beauté est la récompense. Un peintre canadien, Cory Trépanier, a mener un projet de voyage dans le grand Nord canadien pendant plusieurs années. D'un journal vidéo sympa, il en a fait un film, des conférences, d'autres projets dans le grand Nord. La encore, sympa, simple et stimulant pour l'imagination.

J'espère vous avoir donné l'envie de découvrir ces vidéos, livres et sites. Car un voyage peut aussi se faire par la pensée.

Merci pour votre intérêt et à bientôt.

lundi 15 février 2016

Cadiz, with a « C » like carnival.


It's after an ideal sail day that we arrive in Cadiz, coming from Barbate. What is an ideal sailing ? I skip sailing details like "tuned on clause-hauled for a grade 3 NNW wind...". Simply put, it is some wind blowing in the right direction, favorable currents, some sun, a quiet sea... We had all of that. The whole trip has been done under sails. And Liane has broken all its speed records, with a 6.7 knots height. For non sailors, this is fast for a travel sailboat. Pretty fast. It is with smiling faces that we arrived in Puerto America in Cadiz that evening of the 6 of february.
And there, surprise. The town is partying with music, costumes, party favors, it is all there, "It's carnival !". That we let you discover in pictures.
Here we are calling at Cadiz, for the duration of french winter school holidays.

A perfect day at sea. Off Cap Trafalgar. But for today, it is entente cordiale onboard Liane.












 
Thank you for your interest and till next time.

Cadix, avec un « C » comme carnaval.

C'est après une journée de navigation idéale, que nous atteignons Cadix, venant de Barbate. Qu'est ce qu'une navigation idéale ? Je vous passe les détails « marins » du genre, « réglé au près avec un vent force 3 de NNW... ». C'est du vent établi dans la bonne direction, des courants favorables, du soleil, une mer calme... Et bien nous avions tout cela. L'intégralité de la navigation c'est faite sous voiles. Et Liane a battu tous ses records de vitesse, avec une pointe à 6,7 nœuds. Pour les non initiés, c'est rapide pour un voilier de voyage. Très rapide même. Bref, c'est le sourire au lèvre que nous arrivons à Puerto America à Cadix en ce 6 févier au soir.
Et là, surprise. La ville est en fête. Musique, déguisements, cotillons, tout y est. C'est le carnaval. Que nous vous laissons découvrir en image.
Nous sommes donc en escale à Cadix, le temps des vacances scolaires françaises.

Une journée de voile idéale. Liane au large du tristement célèbre Cap Trafalgar. Mais à bord, c'est l'entente cordiale.














Merci pour votre intérêt et à bientôt.

lundi 8 février 2016

Une escale à Tanger.


Tanger Gibraltar. Vu sous l'angle de la navigation, 32,85 miles marins. D'un point de vue culturel, compter autant... en années lumières. D'une petite Europe du Nord posée au soleil, vous passez aux confins occidentaux de l'Orient. Vous quittez une marina super équipée, accueil parfait à l'anglo-saxonne, prix défiant toute concurrence. Vous arrivez dans un port de commerce en pleine reconversion, à couple sur les vedettes de pilote juste derrière un ferry abandonné. En attendant la construction de la nouvelle marina dont les travaux vont bon train, rien n'est prévu pour les voiliers. L’accueil est aimable, et chacun fait de son mieux pour nous accueillir en cette fin de soirée. mais en définitive, vous êtes au mouillage dans un port. Tanger se mérite.
Et puis pour aller en ville, il faut traverser le port de pêche. Visuellement, c'est plutôt sympa. Des couleurs, du mouvement. Tout cela est très dépaysant. La bande son, c'est un grand brouhaha, coups de klaxon, coups de gueules, bruit de moteurs, sifflet de l'agent. Sympa, sonore et un déjà un poil plus agressif. Et puis enfin, il y a les odeurs de marée qui viennent jusqu'au bateau. Bref, la ville se mérite.
Mais nous sommes au pied de la médina. Qui dans son dédale de ruelles, de passages, nous transporte dans un monde ancien, dense, intime et secret. Imperméable aux passants, mais pas à la mondialisation. Du Tanger "zone internationale" de jadis, de la beat generation, il ne reste que des souvenirs. L'esprit cosmopolite s'est mué en gentrification façon bobo, et nombre de « rihads » de la médina sont aujourd'hui des maisons d'hôtes, des résidences secondaires de français, d'espagnols. Tanger est à 45 minutes de ferry rapide de Tarifa, en Espagne, ce qui en fait une destination « weekend » prisée des voisins du nord. La médina, c'est aussi le souk, avec là encore ses couleurs, son mouvement, ses paysannes rifainnes et leur chapeau de paille à flonflon de laine vendant des fromages frais, les étals d'olives et leurs puissantes odeurs, les épices en vrac, à côté des dattes et des nouilles, les œufs vendus au kilo. Bref, toutes les images classiques du marché oriental.
La ville « européenne », ou moderne si vous préférez, à aussi son cachet. De la médina elle s'étend vers l'Est, la skyline couronnant la plage. La plage. Large, très longue. De sable fin. De vrai sable. Sur laquelle familles, couples, jeunes en recherche d'un flirt se retrouvent en ce dimanche après-midi de fin de mois. Restaurants chics, loueurs de chevaux, jeux pour enfants, vendeurs d'escargots et de pâtisseries (marocaines bien sûr), le front de mer est le prolongement "naturel" de la plage. De Tanger l'internationale, reste des enseignes et des graffitis sur les murs. Nous sommes de l'autre côté de la barrière érigée par la forteresse Europe, et les tagueurs locaux se saisissent du sujet.
Bref, escale de courte durée, et essentiellement passée à lutter contre une fièvre attrapée à Gibraltar. Ce qui ne nous à pas permis d'en profiter pleinement et sereinement. C'est là les aléas du voyage. Alors Tanger, ce n'est que partie remise.

 
Arrivée de nuit à Tanger.


Dans cet univers dense qu'est la médina, ou casbah, les sons sont amortis et les hommes passent en silence.


La médina dans son dédale de ruelles, de passages, nous transporte dans un monde ancien, dense, intime et secret.


Photographe en action !


Tanger l'orientale s'ouvre sur l'Atlantique.


Place Shouk Dahkel ou "petit secco", le café Tingis. Tingis est le nom ancien de Tanger.


Échoppes rue Smarine.


Nous sommes de l'autre côté de la barrière érigée par la forteresse Europe, et les tagueurs locaux se saisissent du sujet.


Le port en chantier et au loin, l'Espagne, l'Europe. Promesses d'avenir et de prospérité.


La médina vue de Liane.


Merci pour votre intérêt et à bientôt.

lundi 1 février 2016

So british, mais pas que...Gibraltar.

So british, sans aucun doute. Tout y est écrit en anglais, on utilise la Livre Sterling, il y a une statue de Nelson, et l'Union Jack y flotte. Mais aussi le jardin botanique, les pubs, les cabines téléphoniques. L'accent cockney, très répandu ici. Allez, c'est dit, nous sommes sur un territoire britannique. Mais bon, géographiquement nous sommes toujours sur la péninsule ibérique. Et Gibraltar n'est britannique que depuis 1704, soit 312 ans. Il doit quand même y avoir un petit quelque chose d'hispanique. Oui, et même plus. La géographie d'abord se fait sentir dans le climat, rareté de d'eau comprise, la végétation évidemment, et le paysage forcement. Le "rocher", autrefois considéré comme l'une des deux "colonne d'Hercule" par nos antiques aïlleux, qui surplombe la sortie orientale du détroit de Gibraltar. Du haut de ce rocher, vous contrôlez un des deux accès de la Méditerranée vers les océans, les eaux dites "libres". Soit 100 000 navires par an, soit plus de deux cent soixante dix par jours. La plupart des gibraltariennes et gibraltariens de souche sont hispanophones. Ce qui ne les empêche pas, avec leurs concitoyens nés plus au nord, d'avoir refusé par référendum un retour à l'Espagne. A l'oreille, et comparé à ce que j'ai pu entendre dans mes précédentes escales, il me semble que l'espagnol local est particulier, mâtiné de mots anglais. Différent de celui parlé à moins d'un kilomètre de là, côté espagnol. Et puis il y a la communauté marocaine, présente dans la vieille ville haute, quartier assez pauvre de la ville. Et puis la communauté juive. La kippa se porte naturellement ici. Et puis aussi des indiens, pakistanais. Bref, un parfum d'exotisme à tous les coin de rue. Un peu comme à Londres d'ailleurs. Avec une économie elle aussi qui fleure bon l'outre-manche: tourisme, business, finance, off-shore et base stratégique. C'est donc bien "british" tout ça. Car finalement, être "british", c'est surtout et avant tout l'application d'un modèle culturel, somme toute indépendant du territoire. Mais malgré tout, au final, c'est une réduction formidable et très agréable de l'Angleterre. Une belle escale que je vous laisse découvrir en images.

Le détroit de Gibraltar, en haut à gauche. L'entrée de la baie d'Algésiras et une partie du port de Gibraltar.


So british...

Avec un petit côté espagnol tout de même...

La minute people du Voilier Liane...

Les célèbres macaques de Gibraltar. Le regard d'un petit à sa mère.



King's chapel.

Terrasse de pub. Culture britannique, climat ibérique.

Sortie de la Synagogue, sous la garde de la statue d'un défenseur du rocher.

Hors taxe oblige.

Back stage de la rédaction d'un blog...
A l'heure ou vous lisez ces lignes, nous sommes à Tanger au Maroc. Avec cette ouvre une nouvelle page du voyage, l'Atlantique.

Merci pour votre intérêt et à bientôt.